Pour une ville qui ne se replie pas sur elle-même, mais qui avance avec audace et responsabilité
Je lis avec beaucoup d’attention cet article du Dauphiné Libéré sur la place des socialistes à Grenoble .
Chacun connaît ma nature : l’avocat qui plaide pour toutes les victimes sans se soucier de leur origine ou de leur condition est d’abord un homme libre, fidèle à l’exigence du débat démocratique, convaincu que la confrontation des idées éclaire l’action, et que la force des convictions ne vaut que si elle s’appuie sur des valeurs solides.
Je peux ne pas partager une option politique et pourtant, je considère qu’il est essentiel de permettre à chacune de ces options de s’exprimer. La diversité des idées est une richesse, et un débat politique digne de ce nom doit toujours permettre aux différentes opinions de se confronter dans le respect mutuel.
L’échéance 2026 est d’une importance capitale pour Grenoble et l’alternance qui lui est désormais indispensable.
Dans ce contexte, les Socialistes Grenoblois ont une histoire, et ils ont un avenir.
Depuis des décennies, les socialistes grenoblois ont été au cœur de l’histoire et du développement de notre ville. Figures emblématiques de la gauche, ils ont porté des transformations majeures, du progrès social à l’innovation urbaine.
Mistral, Martin, Chavant et tant d’autres dont les patronymes jonchent nos balades urbaines…
Qui pourrait oublier le rôle d’Hubert Dubedout, qui a su faire de Grenoble un modèle en matière de transports publics et de démocratie locale ? Qui pourrait nier l’influence de Michel Destot, acteur majeur du développement économique et technologique de la ville, qui a su positionner Grenoble sur la scène nationale et internationale ?
L’histoire des socialistes grenoblois est celle d’une gauche pragmatique, ancrée dans la réalité des besoins des habitants, soucieuse de concilier justice sociale et dynamisme économique.
Pourtant, au fil des ans, ce socialisme, qui a tant apporté à Grenoble, s’est vu marginalisé par des alliances qui l’ont éloigné de sa vocation première : être une force de progrès.
Oui, sans doute, les socialistes grenoblois doivent aujourd’hui s’émanciper de certains dogmatismes. Trop souvent, une partie de la gauche locale a cédé à la fermeture, au sectarisme et parfois à une violence politique incarnée par l’extrême gauche. Cette posture a affaibli le débat, éloigné des électeurs et freiné l’émergence de solutions nouvelles, adaptées aux enjeux contemporains.
Mais un socialisme libéré de ces entraves, un socialisme qui assume pleinement son attachement à la démocratie, au dialogue et à l’ouverture, a toute sa place dans le débat local. Un socialisme qui réconcilie ambition écologique, justice sociale et pragmatisme économique. Un socialisme qui travaille avec toutes les forces progressistes, sans dogmatisme ni exclusion, pour répondre aux attentes des Grenoblois.
Il est temps pour les socialistes de Grenoble de retrouver leur voix, celle d’une gauche moderne, constructive et engagée.
L’important, ce n’est pas de chercher à exclure, mais de construire ensemble des solutions qui répondent aux véritables besoins des citoyens, tout en respectant la pluralité des points de vue.
Ce que le Général de Gaulle exprimait ainsi: « On ne fait rien de grand sans fermeté dans les principes et souplesse dans la méthode. »
Pour une ville qui ne se replie pas sur elle-même, mais qui avance avec audace et responsabilité.