Nous engagerons une revue complète des missions et de la présence des services publics locaux, afin de mieux répondre aux besoins du quotidien : accès à l’information, entretien de l’espace public, médiation, accompagnement des publics fragiles. Nous veillerons à renforcer la présence humaine dans les quartiers, en particulier dans ceux où les services ont reculé. Nous établirons un droit à la réponse pour chaque demande formulée auprès des services de la Ville.

Un baromètre de la qualité des services municipaux sera instauré, construit avec les habitants eux-mêmes, pour mesurer régulièrement ce qui fonctionne et ce qui doit être amélioré.

La sécurité est une liberté fondamentale.

Nous assumerons pleinement la responsabilité municipale dans le continuum de sécurité : présence humaine renforcée, vidéoprotection ciblée, partenariats étroits avec l’État, la justice et les acteurs de terrain. Nous soutiendrons les actions de médiation et les échanges de proximité, au plus près des réalités du quotidien. Nous investirons dans l’innovation technologique au service de la sécurité, dans le respect strict des règles éthiques et des libertés individuelles.

Nous refuserons toute forme de fatalisme ou de renoncement face aux violences et aux incivilités.

Nous défendrons un urbanisme responsable : maîtrisé, lisible, respectueux de l’identité de Grenoble. Nous voulons une ville où l’on peut habiter, respirer, se déplacer, élever ses enfants. Cela implique de sortir du déséquilibre actuel entre densification brutale et désertification commerciale. Nous ferons du droit à un logement accessible et à un environnement préservé une priorité. Chaque projet devra intégrer la qualité des formes, le respect du patrimoine, et l’exigence environnementale dans l’aménagement de l’espace public. Nous veillerons à garantir un équilibre entre locataires, accédants à la propriété et propriétaires. Les logements sociaux doivent répondre à une demande légitime, mais être mieux intégrés, au sein de quartiers mixtes, vivants, équilibrés. Nous porterons une politique qui facilite l’accès à la propriété, en particulier pour les classes moyennes et les jeunes familles.

Nous ferons de la vie de quartier un pilier de l’habitabilité urbaine. Chaque quartier doit offrir des services de première nécessité : santé, petite enfance, lien social, accès aux droits. Nous agirons pour renforcer l’accès aux soins de proximité, en lien avec les professionnels de santé et les collectivités partenaires. Une ville robuste est une ville qui tient ensemble les fragilités, les âges de la vie, les parcours. C’est à cette échelle,celle du quartier, que nous voulons répondre aux besoins essentiels, durablement.

La mobilité ne doit pas être un facteur de tension, mais un levier de liberté. Nous refuserons les logiques d’opposition entre piétons, cyclistes, automobilistes et usagers des transports en commun. Nous construirons une politique des mobilités fondée sur l’écoute, l’équilibre et la cohérence des aménagements. Chaque choix devra répondre à une question simple : facilite-t-il les trajets quotidiens, en sécurité, pour tous les publics ? Nous agirons pour des espaces publics lisibles et partagés, une meilleure interconnexion entre modes de transport, et une accessibilité renforcée dans tous les quartiers, y compris pour les publics âgés ou à mobilité réduite. L’écologie des mobilités passe par le bon sens. Et le bon sens, c’est de relier plutôt que de séparer.

Nous soutiendrons l’économie de proximité, l’entrepreneuriat et les savoir-faire locaux comme leviers d’emploi, de lien social et d’équilibre urbain. Nous agirons pour renforcer les centralités commerçantes, faciliter l’installation des artisans, des indépendants, des professions libérales, et accompagner les parcours des créateurs d’activité. Nous voulons une ville où l’on peut entreprendre, produire, embaucher. Une ville à taille humaine, qui encourage l’initiative, sans exclure, ni déplacer. L’emploi ne relève pas directement de la commune. Mais la commune peut être un accélérateur, un facilitateur, un appui concret pour celles et ceux qui prennent des risques.

Nous défendons une écologie de solutions, ancrée dans le réel, accessible à tous, fondée sur la connaissance, l’innovation et les réalités sociales. Chaque action écologique devra servir la qualité de vie, la santé publique, l’adaptation au climat, dans le quotidien des habitants : rénovation des bâtiments, maîtrise de l’énergie, nature en ville, qualité de l’air. Nous travaillerons avec les chercheurs, les entreprises, les associations, les habitants. L’écologie est un levier de progrès collectif. Nous construirons une politique environnementale à la fois ambitieuse, lisible et partagée, à l’échelle de la commune comme de la métropole. Protéger l’avenir, c’est améliorer le présent.

Grenoble ne peut penser son avenir seule. Ville-centre, elle porte une responsabilité particulière : tenir ensemble ce qui fait territoire, construire des coopérations durables, impulser des dynamiques à l’échelle métropolitaine. Nous voulons écrire un récit commun, avec les communes voisines, les acteurs publics, les forces vives. Un récit qui parte du réel, qui relie les habitants, et qui fasse sens. Ce récit aura un point d’ancrage clair : Grenoble comme foyer. Un foyer pour toutes et tous, à respecter, à protéger, à faire rayonner. Une ville vivante, habitée, qui met son énergie au service de l’équilibre de son territoire, et non de sa seule singularité.

Nous ferons de l’éducation un pilier central de notre projet, parce que former, transmettre, émanciper, c’est la condition d’une ville qui prépare l’avenir et le rend possible. Nous valoriserons toutes les formes de réussite : scolaire, culturelle, sportive, manuelle, artistique. L’école, les clubs, les associations, les lieux culturels sont autant d’espaces où l’on apprend, où l’on grandit, où l’on se découvre. Nous renforcerons les liens entre la ville et les établissements scolaires, favoriserons les projets transversaux entre les secteurs de la culture, du sport et de la jeunesse.

La vie associative est une richesse essentielle, un levier de solidarité, de lien social, de vitalité démocratique. Nous voulons lui accorder une place centrale dans le fonctionnement de la ville. Cela suppose de stabiliser les soutiens, de construire avec les associations des partenariats durables et lisibles, fondés sur la confiance, la clarté des objectifs et le respect mutuel. Nous reconnaîtrons la valeur du bénévolat, de l’engagement collectif, des initiatives qui naissent dans les quartiers, dans les marges, dans les mains de ceux qui n’attendent pas tout des institutions mais qui comptent sur elles pour les accompagner.

Une ville juste est une ville où la règle est la même pour tous, et le respect mutuel une exigence permanente. C’est le sens de la laïcité, principe républicain qui protège la liberté de conscience, assure la neutralité de l’action publique et garantit à chacun sa place, quelle que soit son origine, sa croyance ou son identité. Nous ferons vivre ce principe avec clarté et constance, dans les écoles, les équipements publics, l’espace communal. Nous combattrons toutes les formes de discrimination : celles qui blessent à bas bruit comme celles qui excluent ouvertement. Cela passe par des engagements concrets en matière d’accessibilité, d’emploi, de logement, de représentations. Nous porterons une vision de la ville ouverte, respectueuse, inclusive, où chacun a sa place, sans assignation ni relégation

Nous voulons une démocratie locale vivante et continue, car participer, c’est aussi exercer une part de souveraineté. Grenoble s’inscrit dans une tradition ancienne de citoyenneté active, nourrie par les unions de quartier, les expériences locales de dialogue et de co-construction.
Nous voulons prolonger cette histoire et lui redonner toute sa portée. Nous rendrons effectif le référendum d’initiative locale, et organiserons des consultations citoyennes régulières, pour associer les habitants aux grandes décisions locales. Nous ferons évoluer les budgets participatifs pour qu’ils soient plus lisibles, plus accessibles et plus mobilisateurs, dans tous les quartiers et pour toutes les générations.

L’action publique appelle une exigence d’exemplarité. La justice dit le droit, mais la confiance se gagne ailleurs : chacun, en conscience, doit savoir jusqu’où il peut aller pour rester digne de la responsabilité confiée par les citoyens.

Gérer une ville, c’est faire des choix. Pas contre les uns, mais pour tous. Nous proposons un pacte financier et social fondé sur la clarté, l’équilibre et la responsabilité. Chaque décision budgétaire devra répondre à une seule question : sert-elle l’intérêt général, concrètement, durablement ? Cela suppose de prioriser sans céder à la dispersion, de mettre les moyens là où les besoins sont les plus pressants : sécurité du quotidien, cadre de vie, logement accessible, école, culture. Chaque euro investi devra faire preuve de son utilité sociale ou territoriale. C’est une exigence de justice, mais aussi de respect : le respect de celles et ceux qui contribuent, de celles et ceux qui attendent, de celles et ceux qui ne demandent que du sens.

Nous poserons un cadre de fonctionnement clair, stable et respectueux. Chaque élu de la majorité pourra, s’il le juge nécessaire, exprimer une réserve ou une divergence sur un vote. Aucun élu ne sera sanctionné pour un délit d’opinion. Ce droit à la nuance fait partie de notre conception du débat démocratique. Il sera exercé dans un esprit de responsabilité, dans le respect du collectif.

Un dialogue régulier entre les groupes permettra d’anticiper les désaccords et de renforcer la cohérence d’ensemble. Chaque élu de la majorité portera la parole publique avec loyauté. Aucun ne devra faire prévaloir ici une position militante nationale contraire à l’intérêt des Grenoblois. L’élu grenoblois reste d’abord, et avant tout, un élu de Grenoble. Notre seul cap commun : servir Grenoble et ses habitants, sans céder aux injonctions nationales ni aux logiques partisanes. Agir ici, pour ceux qui vivent, travaillent ou investissent ici.

Un bilan public à mi-mandat des engagements pris par la majorité sera présenté et débattu devant les Grenoblois. Ce ne sera pas un exercice de communication, mais un temps de clarté et de responsabilité partagée. Un comité indépendant d’éthique et de transparence sera institué. Il réunira des citoyens tirés au sort, des personnalités qualifiées et des observateurs de la société civile. Il pourra être saisi sur les conditions d’élaboration ou d’exécution des décisions municipales. Nous publierons en open data l’ensemble des informations liées à la gestion municipale : budget, marchés publics, subventions, politiques sectorielles. La transparence ne sera pas une posture : elle sera une méthode de travail. Enfin, un registre public des engagements du mandat sera consultable par tous. Il permettra de suivre, avec précision, l’avancement des propositions soumises aux Grenoblois.