Sel amer : Le fuck industriel

Sel amer : Le fuck industriel

La situation des salariés d’Arkema et de Vencorex illustre une réalité que nous ne pouvons plus ignorer : derrière les décisions stratégiques, les restructurations et les équilibres économiques, il y a des hommes et des femmes qui ont parfois donné leur vie au travail et qui, aujourd’hui, se retrouvent dans l’incertitude.

Dans mon cabinet d’avocat, je vois ces salariés usés par des années d’efforts, marqués par la fatigue et l’inquiétude. Il y a des visages, des corps usés, des vies brisées.
Leur fidélité à leur entreprise mérite autre chose que des licenciements brutaux ou des fermetures subies.

Michel Rocard aimait rappeler que « le capitalisme n’est pas naturellement moral ni naturellement juste. C’est à la puissance publique de lui imposer des règles. »
Or, quelle justice y a-t-il quand des vies entières peuvent être balayées en quelques mois au nom de la rentabilité immédiate ?

L’économie doit être dynamique, les entreprises doivent pouvoir s’adapter aux réalités du marché, mais cela ne doit jamais se faire sans un engagement fort envers ceux qui font leur force au quotidien.

Un certain Blum soulignait déjà : « L’État ne peut pas tout, mais il peut beaucoup. »
S’il faut libérer l’initiative privée, il faut aussi trouver un équilibre entre les nécessités économiques et la responsabilité sociale.

Grenoble a toujours été une terre d’innovation et de progrès. Ce procès est aussi économique et social, car il n’y a pas d’industrie forte sans salariés protégés et respectés. Il faut agir en remettant l’humain au cœur des décisions, non par idéologie, mais parce que c’est la seule voie durable.


Parce que croire au changement ne suffit pas. Il faut le construire.

Parce que croire au changement ne suffit pas. Il faut le construire.

Du haut de la bastille, Grenoble affiche ses réussites. Grenoble, ville pionnière de l’innovation et de l’écologie urbaine, prouve chaque jour qu’un autre modèle est possible. L’immeuble Bonne Énergie représenté ici est la démonstration qu’un immeuble peut être plus qu’un lieu de vie ou de travail : il peut être une réponse aux défis environnementaux.

Quand j’ai choisi d’investir dans Bonne Énergie, je n’y voyais pas seulement le futur lieu d’activité professionnelle de mon équipe.

Je voyais l’avenir d’un urbanisme plus responsable.

Certes, mon engagement s’est limité à l’investissement financier, mais dans un monde où chaque choix économique a des répercussions, investir dans l’écologie, c’est déjà agir.

Aujourd’hui, en voyant ce bâtiment fonctionner, en sachant qu’il a ouvert la voie à d’autres projets similaires, je ressens une fierté.

Celle d’avoir été parmi ceux qui ont cru en ce projet.
Celle d’avoir participé, même modestement, à une innovation qui doit devenir la norme.
Celle de voir que l’engagement en faveur du climat passe aussi par les choix que nous faisons en tant qu’investisseurs.

Grenoble continuera d’innover, et d’autres bâtiments suivront cette voie. Mais Bonne Énergie restera un symbole.

Et je suis heureux d’avoir contribué, à ma manière, à écrire cette page de l’histoire de l’immobilier durable.

Parce que croire au changement ne suffit pas. Il faut le construire.


Sécurité à Grenoble : Hervé Gerbi demande un référendum local

Sécurité à Grenoble : Hervé Gerbi demande un référendum local

Extrait de l’article du Dauphiné Libéré, le 17 Février 2025 :

Celui qui pense beaucoup aux municipales de 2026 à Grenoble a suivi les événements de la semaine passée. L’attaque à la grenade au Village olympique, la visite du ministre Bruno Retailleau, les différentes déclarations du maire Éric Piolle et, aussi, la sélection des premiers projets du budget participatif.

C’est sur ce premier point qu’Hervé Gerbi choisit de s’appuyer pour développer son propos : « Parmi les projets, figure notamment la proposition de transformer l’ancien commissariat de la place Saint-Bruno en espace ludique et associatif. Si l’initiative citoyenne est une richesse démocratique, ce choix pose une véritable question symbolique. Ce quartier, identifié comme un haut lieu du trafic de drogue, représente aujourd’hui un enjeu majeur de reconquête républicaine. La priorité doit être de restaurer l’autorité et la tranquillité publiques. » L’ancien candidat à la législative partielle se demande donc s’il ne serait pas plus judicieux de discuter du redéploiement de l’enveloppe des budgets participatifs « vers un plan technologique de sécurisation de l’espace public ».

Il ajoute : « Bien sûr, nous attendions après le déplacement du ministre de l’Intérieur une augmentation des effectifs policiers pour répondre à cette situation. Mais si une part du problème relève de l’État, la municipalité doit aussi prendre ses responsabilités. La sécurité doit être une priorité municipale, pas un sujet secondaire. Surtout, il semble que jamais une politique municipale locale n’ait été autant l’objet de critiques. Il est donc nécessaire pour le maire de clarifier sa stratégie et de recueillir l’avis des Grenobloises et Grenoblois sur les mesures à mettre en œuvre : le statu quo ou la proposition d’un plan à la hauteur des besoins. »

Et il en vient à sa proposition : « Face à cette situation, il est temps d’organiser un référendum d’initiative locale sur la sécurité. En application des articles L.1112-15 et suivants du Code général des collectivités territoriales, une telle consultation permettrait enfin aux Grenobloises et Grenoblois d’exprimer leur position sur les priorités à engager et au maire de sortir d’une idéologie dont il est prisonnier. Il reste quelques mois pour agir : juridiquement, un référendum d’initiative locale doit être organisé au moins six mois avant les prochaines élections municipales de 2026 pour être valide. J’y prendrai toute ma part. »

Photo Le DL /Stéphane Pillaud